Le réseau Agrifaune Centre associe cinq structures partenaires : l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) Centre Ile-de-France, la Fédération Régionale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FRSEA) du Centre, la Fédération Régionale des Chasseurs du Centre (FRC), la Chambre Régionale Agricole  du Centre (CRAC) et l’association Hommes et Territoires. Il a pour objectif de développer un plan d’actions partagé en faveur de la prise en compte de la faune sauvage en région Centre sur les espaces agricoles.

Le Centre de formation de l’ONCFS a accueilli le 10 mars à Dry (45) la première Journée Régionale Agrifaune Centre ; agriculteurs, chasseurs, chercheurs et techniciens ont échangé leurs expériences et identifié des pistes d’actions communes à développer pour une meilleure prise en compte de la faune sauvage et de ses habitats sur les territoires.

Florent Leprêtre, élu en charge du dossier à la FRSEA du Centre, rappelle que : « pour avoir de la durabilité, il ne faut pas se déconnecter de l’économie. Les agriculteurs ont déjà beaucoup de normes à respecter. La préservation de notre patrimoine est importante mais ne doit pas être une source de complexification ». 

Une équation difficile à trouver pour Jean-Paul Moktar, élu à la FRC, qui assure que des compromis sont possibles. Il cite, entre autres, l’exemple des bordures de chemins qui n’influencent pas directement les surfaces agricoles et qui manquent globalement de biodiversité. Et pourtant, des solutions existent pour y remédier  comme le broyage tardif (en septembre) à au moins 10 cm de hauteur. 

Resemer avec des espèces locales que l’on trouve habituellement sur les chemins est également une piste intéressante selon la nature des bordures. Pour chaque sujet, le but visé est de proposer aux agriculteurs des solutions agronomiquement intéressantes et économiquement rentables.

La matinée a été consacrée à la présentation des actions en faveur de la biodiversité menées par l’ensemble des acteurs du réseau (départementaux et régionaux).

Les acteurs régionaux (ONCFS, CRAC, FRSEA, Hommes et Territoires) travaillent à l’échelle régionale avec la rédaction d’une plaquette sur les Surfaces d’Intérêt Ecologique afin d’accompagner les agriculteurs dans des pratiques agricoles conciliant « biodiversité et réglementation ». Ils développent également des outils de conseil sur les intercultures agro-faunistiques afin de concilier les CIPAN et la biodiversité.

Les acteurs départementaux (Chambres d’agriculture, Fédérations des Chasseurs et association Hommes et Territoires) sont engagés dans la démarche Agrifaune. Des initiatives sont menées au sein de chaque département et adaptées aux problématiques locales : gestion et restauration des bordures de champs (Eure-et-Loir et Loiret), aménagements pour le faisan en zone bocagère dans le Boischaut Sud (Indre), réduction de la taille du parcellaire avec des bandes enherbées pérennes en Champagne berrichonne (Cher) ou encore prise en compte des éléments fixes dans le Loir-et-Cher.

La barre d’effarouchement à l’honneur !

Les quatre démonstrations de barres d’effarouchement ont captivé les participants qui ont pu découvrir les leviers et les freins à l’utilisation de barres d’envol. Elles sont utilisées pour faire fuir les animaux lors du broyage des couverts environnementaux en période de nidification et lors de la destruction des intercultures (CIPAN…) très prisées des lièvres et des faisans. De la barre en acier avec relevage hydraulique homologuée pour la route à 3 500 euros, à la barre  posée sur le porte masses faite de chaînes à 1100 euros, il existe une barre pour chaque bourse et pour chaque besoin. L’objectif, lui, reste identique : préserver son environnement, sa biodiversité et sa faune sauvage.

Présentation de la barre d'effarouchement de Jacques Mercier (agriculteur à Erceville dans le Loiret) :

Test de la barre d'effarouchement :

Pour plus de renseignements:

Jérome Lesage
02 38 71 90 03
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